CMI 2023 mvt perpétuel.mov [9 décembre 2022]

 Description

… nous avons créé le mouvement perpétuel ?

Vrai ou faux ? Réalité ou Rêve ? Révolution ou Supercherie ? Science ou Fiction ?

D’après Aristote, tout corps tend vers le repos. D’après Pierre Duhem, dans Les Origines de la Statique : « Nullum violentum potest esse perpetuum », comprenez : le mouvement violent va toujours se consumant. NVPEP, les lettres initiales de cette citation servent de socle, tandis que la bille agit comme un curseur guidant le cheminement réflexif proposé par l’oeuvre.

La bille, qui est relativement libre de ses mouvements, commence sa course dans l’entonnoir. Elle se questionne. Le mouvement perpétuel existe-t-il ? Elle oscille dans l’entonnoir en espérant que la réponse soit « Oui », elle y croit. Mais peu à peu, la bille se dirige vers le centre de l’entonnoir et atteint les rails. Elle est alors contrainte, elle n’a pas la possibilité de se libérer du chemin tracé pour elle. Aristote, Newton, Lavoisier, thermodynamique, le constat semble toujours aujourd’hui sans équivoque, le mouvement perpétuel n’existe pas. La bille est alors contrainte par la science à la rationalité. Elle ne peut plus rêver et l’espoir d’observer un jour le mouvement perpétuel s’éteint. Les rails emmènent donc la bille vers le fond… elle descend… perd de l’altitude pour atteindre un socle terre à terre. Mais lors de sa descente, la bille prend de la vitesse, « roulant » littéralement sur la citation affirmant que le mouvement perpétuel n’existe pas, signe d’un refus de l’évidence scientifique. C’est cette même énergie qu’elle aura accumulée par ses questionnements qui lui permet alors de se libérer de la prison intellectuelle, physique, qui lui est imposée. Alors, à peine la bille a-t-elle atteint son point le plus bas qu’elle commence une nouvelle ascension déterminée à se libérer de ses entraves prosaïques afin de pouvoir rêver à nouveau et retrouver l’espoir au point le plus haut de sa phase aérienne. Mais alors que la bille entrevoit un futur utopique, la raison reprend le dessus et l’entraîne à nouveau dans son carcan, la forçant à revivre inlassablement ce cycle infernal, oscillant, entre science et fiction.

C’est ainsi qu’en contournant la vérité, l’illusion de ce qui est impossible a été donnée. Le point positif est que cela prouve que nous disposons de moyens pour contourner une réalité inéluctable, ici grâce à la combinaison de l’art et de la science, si distinction il doit y avoir. L’aspect moins réjouissant est que cette constatation peut être utilisée à des fins discutables, parfois objectivement nuisibles pour autrui. C’est pourquoi cette oeuvre nous invite à nous questionner sur ce qui est réel, ce qu’on croit être réel, ce qu’on voudrait qui soit réel. Devons-nous toujours croire à ce qui semble évident ? À ce que l’on voit ? Ou doit-on au contraire aiguiser notre esprit critique pour se forger sa propre opinion ? Ces interrogations semblent impératives. Dans un monde où reignent l’infox, le buzz, le fake, nous sommes en proie à de nombreuses crises multifactorielles contre lesquelles l’esprit critique devient alors un rempart indispensable.

Grâce à cette oeuvre, la perpétualité est petit à petit envisagée sous des angles divers. Une seule question demeure : pouvons-nous affirmer que …

Enzo Allevard, Martin Egiziano, Esteban Foy

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