Fabriques de l'écocinéma - Discussion Panel 1

I. Généalogies et pratiques écologiques
Panel 1 - Écogenèses du médium film (ENG)
(Modération Charlie Hewison)

Depuis plus de vingt ans, Robert Schaller réalise des films qui s’intéressent fondamentalement à deux aspects essentiels de la création cinématographique : la matérialité du support cinématographique lui-même et la création d’une « musique visuelle » en appliquant les structures formelles de la musique à la création cinématographique. Il a été l’un des premiers à reconsidérer le modèle industriel de la réalisation de films sur celluloïd pour en faire une pratique incarnée à l’échelle humaine pour l’artiste individuel qui cherche à mieux contrôler les moyens de production artistique. Ses projets actuels consistent à fabriquer de l’émulsion d’argent et à l’enduire à la main sur le film, puis à le tourner dans un appareil à sténopé imprécis, fait à la main, de sa propre conception. Il filme selon des partitions composées avec précision pour consteller visuellement le monde qui l’entoure en formes visuelles élégantes et souvent insaisissables, abordant les questions de la nature humaine et de notre relation au monde naturel, à la fois en nous et autour de nous.

Labodoble (Alexandra Moralesová et Georgy Bagdasarov) est un duo expérimental, un laboratoire cinématographique géré par des artistes et une plateforme curatoriale basée à Prague. Nous nous concentrons principalement sur l’appareil de film photochimique en tant que machine optionnelle et processus que nous cherchons à désautomatiser. Notre recherche englobe souvent deux approches : pratique et théorique. Ces dernières années, dans le cadre de cette démarche, nous avons exploré des processus photochimiques durables et remis en question l’action des acteurs humains et végétaux.